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En confinement, 53e jour 00:19:49 En confinement, 53e jour Video Duration : 00:19:49 avec Prem Rawat

EN CONFINEMENT AVEC PREM RAWAT, 53e JOUR.

COMPTE A REBOURS POUR LE PROGRAMME D’EDUCATION POUR LA PAIX

UN JOUR DEVRAIT SUFFIRE.

Nous sommes ici sur cette magnifique planète Terre, sur laquelle des millions et des millions d’années d’évolution ont eu lieu – des millions, des millions et des millions de créatures ont joué un rôle pour nous permettre d’être ce que nous sommes. La grande expérience de la nature.

Et ces créatures ont disparu. Elles n’existent plus, elles se sont éteintes. Mais ce à quoi elles ont réussi à s’adapter nous a procuré ce petit avantage. Ensemble toutes ces créatures nous ont permis d’être ce que nous sommes !

Vous êtes en vie. C’est votre moment. Vous existez. Vous pouvez ressentir. Vous pouvez voir. Que pensez-vous, que pensez-vous de l’opportunité qui est la vôtre ? La routine du quotidien ? Tout ce que nous avons à faire? Ou bien y-a-t-il quelque chose de plus ?

Existe-t-il quelque chose comme un « être humain satisfait » ? Existe-t-il quelque chose comme un être humain plein de gratitude ? Existe-t-il quelque chose comme un être humain plein de clarté ? Existe-t-il quelque chose comme un être humain plein de joie ? Existe-t-il quelque chose comme un être humain plein de compréhension ? Existe-t-il quelque chose comme un être humain plein de lumière ? Existe-t-il quelque chose comme un être humain plein de réponses ?

Existe-t-il une telle chose ? Parce que si une telle chose existait, alors un jour serait suffisant pour en faire l’expérience. Pour faire l’expérience d’une telle chose, un jour suffirait.

« Cette chance, cette douceur d’être un être humain, d’être satisfait, existe-t-elle chaque jour ou pas ? » Point ! Pas d’arguments, pas de ceci ni de cela. Je ne suis pas en train de dire : « nous parvenons à ceci, nous accomplissons cela. » Ce n’est pas le sujet. Ce n’est pas le sujet, ne vous laissez pas piéger par ça. Cette logique est stupide.

Pourquoi est-ce une logique stupide ? Parce que si vous ne savez pas vraiment où vous voulez aller… et que donc vous essayez de vous frayer un chemin vers un endroit que vous ne connaissez pas…

« Voulez-vous aller au restaurant ? Voulez-vous aller au zoo ? Voulez-vous aller là bas ? » Mais vous ne savez pas où vous voulez aller. Et pourtant vous êtes en train de dire : « Mais j’ai besoin de connaître l’itinéraire. » L’itinéraire pour où ? Pour le restaurant, pour le zoo ? Vous voyez, cela vient après. Nous devons d’abord éclaircir ce premier point. Vous devez l’éclaircir.

Je suis simplement ici pour vous amener à réfléchir, réactiver certains mécanismes, ceux que l’on n’utilise pas très souvent. Parce qu’il y a ceux dont nous ne nous servons pas, et ceux dont nous nous servons tout le temps. Ils sont presque usés parce qu’ils ont été utilisés, utilisés, réutilisés encore et encore…

Et le bruit, le bruit. Vous savez de quoi je veux parler quand je dis le bruit. Du matin jusqu’au soir, et la nuit, à n’importe quelle seconde d’éveil la nuit, le bruit, le bruit, « Tu aurais mieux fait de faire ceci. Tu aurais mieux fait de faire cela, tu aurais dû faire ça. Oh, mon Dieu, que va-t-il se passer maintenant ? »

Le bruit. Quand vous conduisez, le bruit. Quand vous allez au centre commercial, le bruit. Le bruit. Le bruit, le bruit, le bruit, le bruit.

Est-ce ça l’être humain ? Un être rempli de bruit, rempli de douleur, de tristesse ? Cynique ! « Ah ! Non ! La paix, non ! La joie, non ! Pas dans ma vie. Le bonheur, allez, lâche-moi. »

Ce sont de sérieuses questions ! De sérieuses questions ! Parce que si nous ne comprenons pas la potentialité de notre vie, qui va le faire ? Qui va le faire ? Vous ne pouvez pas comprendre la potentialité de la vie de quelqu’un d’autre, même si vous essayez.

Donc, dans cette circonstance dans laquelle il y a beaucoup d’avidité, il y a beaucoup de souffrance – et la souffrance n’est-elle pas créée seulement par les personnes qui nous entourent et par nous-mêmes ? Comprendre l’idée que « un jour serait suffisant » c’est, de toutes les façons, difficile à imaginer. Comment « un jour pourrait-il être suffisant » quand une vie entière n’est pas suffisante ?

Mais vous n’avez pas donné à votre une vie une chance de vous montrer la possibilité qui est la sienne. Vous avez donné une chance au monde. Vous avez donné à ce monde beaucoup, beaucoup de chances. « Vous êtes licencié ! » « Oh ! » « Vous êtes embauché ! » « Ah ! » « Vous êtes viré ! » « Oh ! » Vous êtes à nouveau embauché ! » « Ah ! » « Vous êtes à nouveau viré ! »

Mais avez-vous donné une chance à votre vie de vous montrer ce qu’elle recèle ? À quoi ressemble le monde de la joie ? À quoi ressemble le monde de la compréhension ? À quoi ressemble le monde des réponses ? À quoi ressemble le monde de la clarté ?

L’endroit où vous pouvez vous reposer et vous débarrasser de votre fatigue, où vous pouvez vous enthousiasmer, vraiment, de chaque souffle qui vient en vous : « Ouah ! quel cadeau ! » Pour appréhender la réalité qui ne naît pas des idées ni des discussions, mais une réalité que vous ressentez, qui est palpable.

Pas simplement des promesses creuses. Ne voyez-vous pas la différence entre des promesses vides et ce que votre vie veut vous montrer qui n’est pas vide de promesses ?

Ce que votre vie veut vous montrer, ce que votre existence veut vous montrer, vous donner, vous offrir, est palpable ; c’est réel, ce n’est vraiment pas un tas de promesses vides. La clarté ne fait jamais de promesses vides, jamais ! La joie ne fait jamais de promesses vides, jamais. L’océan de réponses ne fait jamais de promesses vides, jamais. La fleur de la gratitude ne fait jamais de promesses vides, jamais. C’est réel, c’est réel !

Le monde en fait. Le monde fait des promesses vides! Et nous sommes si doués pour fermer nos yeux à la réalité et dire : « Très bien, c’est ça, c’est ça, oui. C’est juste comme ça ! Je suis malheureux et je ne sais pas pourquoi je suis malheureux. J’accepte mon malheur. Et voyons si je peux rendre plus de gens autour de moi aussi malheureux que moi, ainsi je serai en bonne compagnie. »

Le malheur engendre le malheur. La tristesse engendre la tristesse. La clarté engendre la clarté. Elle fait naître plus de clarté, comme la tristesse fait naître plus de tristesse. La clarté fait naître plus de clarté. C’est pourquoi un jour peut suffire.

Parce qu’en ce seul jour vous pourriez planter des champs de clarté, remplir un océan de compréhension – un jour, un jour – quand ça fait tilt : « Ah ! c’est ma vie ! »

La vie est le cadeau le plus incroyable que vous ayez. C’est la chose la plus extraordinaire qui puisse vous arriver, mes amis. Le savez-vous ? C’est la chose la plus magnifique qui puisse vous arriver. C’est la chose la plus merveilleuse qui puisse vous arriver.

Vous avez été transformé de l’état de simple poussière à de la poussière qui peut sourire, qui peut voir, qui peut apprécier ! Ça ne vous est pas arrivé pour vous rendre malheureux, ce serait dénué de sens ! Ce serait inutile ! Inutile ! Illogique !

Pour moi, ce sont toutes les croyances que nous avons. Nous nous accrochons à elles et elles ne nous apportent rien. Elles ne gloussent même pas, elles ne pondent même pas un œuf. Mais nous les conservons et les conservons, nous les conservons et les conservons.

Et quand relèverons-nous ce défi de « connaître » ? Parce qu’en tête de liste de ce défi de ce qu’est la connaissance, il y aura celui-ci « Connais-toi toi-même ». Et quand vous vous connaîtrez vous-même, un jour sera suffisant pour révéler ce qui a besoin de l’être, pour se connaître soi-même.

C’est quelque chose d’assez étonnant que d’aller vers quelqu’un en pointant ces questions : « Te connais-tu toi-même ? Est-ce que tu sais qui tu es ? Sais-tu qui tu es, connais-tu ta force ? » Je sais que vous connaissez vos faiblesses, je le sais. Mais connaissez-vous votre force ? Connaissez-vous votre force ?

Je sais que vous connaissez ce que vous n’avez pas, mais connaissez-vous ce que vous avez ?

Avez-vous trouvé votre don ? Chaque être humain sur cette terre a un don. Et quand vous trouvez ce don et que vous vous y attachez sans cesse, alors vous avez créé votre destinée. Mais vous ne saurez jamais ce qu’est ce don à moins que vous ne sachiez qui vous êtes. Et le jour où vous savez qui vous êtes, alors « un jour est suffisant ». C’est ce que je veux dire par « Un jour devrait suffire ».

Où est l’intégrité de l’être humain ? Où est l’intégrité de l’être humain ? Où est l’intégrité de cette créature en évolution depuis des millions et des millions d’années… et, consciemment ou inconsciemment, la plupart du temps inconsciemment, tant de créatures se sont sacrifiées afin que vous puissiez devenir ce que vous êtes.

Le monde d’aujourd’hui ne reflète pas cela. Nous voyons se produire des tragédies, là où la vie humaine n’est pas respectée, voilà ce qui se passe.

Vous êtes un être humain. Soyez un être humain, c’est ce que vous êtes. Vous êtes un être humain. Soyez un être humain. C’est tout ce que devez être.

Et vous n’avez pas besoin de vivre un millier d’années pour devenir un être humain, car un jour devrait suffire.

En confinement, 52e jour 00:22:53 En confinement, 52e jour Video Duration : 00:22:53 avec Prem Rawat

En confinement avec Prem Rawat, 52e jour

 

Compte à rebours pour le Programme d’éducation pour la paix.

 

Un sentiment d’appartenance

 

Prem Rawat :

Nous sommes là, avec comme thème un sujet incroyable, car, lorsqu’il est question de l’appartenance, c’est un sujet extrêmement important pour nous, les êtres humains. Dans ce monde, dès que nous sommes enfants, nous avons ce besoin d’appartenir à la famille, celle dans laquelle nous vivons, car, sans ce sentiment d’appartenance, toutes les petites disputes qui peuvent arriver avec d’autres membres de la famille n’auraient aucun sens !

En grandissant, nous élargissons notre cercle, peut-être celui de nos amis, mais nous éprouvons toujours ce besoin d’appartenance, parce que sinon, nous nous sentons comme des étrangers.

Lorsque nous trouvons du travail, nous avons besoin de sentir que nous avons notre place, besoin d’appartenir à cet environnement, d’appartenir au cercle des collègues.

Alors, qu’est-ce que cette “appartenance” ? Pourquoi en avons-nous besoin ? En tant qu’êtres humains, à quoi devrions-nous réellement appartenir, qui nous aiderait à être qui nous sommes ? Quel serait cet environnement ?

Hier, dès mon arrivée j’ai aussitôt regardé mon téléphone car j’avais un appel : « Un journaliste veut vous poser dix questions, voulez-vous y répondre ? » J’ai regardé les questions et elles traitaient des symptômes. « Pourquoi est-ce comme ceci ? Pourquoi est-ce comme cela ? Que va-t-il se passer pour ceci, que va-t-il se passer pour cela ? »

J’ai répondu à tout et ensuite j’y ai repensé et je me suis dit : « Pourquoi nous intéressons-nous à ce qui est arrivé, mais pas à la cause qui les a fait arriver ? » Nous assistons à une guerre et nous disons : « c’est horrible, c’est terrible ! » Mais nous ne considérons pas la cause de cette guerre, pourquoi échouons-nous systématiquement à tirer les leçons de l’histoire ? Pourquoi échouons-nous encore et encore à comprendre que ce sont nos actes ?

Et considérez ceci : 16 millions et demi de personnes déplacées, j’ai lu les gros titres et c’est très triste, très inquiétant ! Je sais que ce n’est pas la faute des ananas, ils sont peut-être responsables d’autre chose, mais pas de ça. Ce n’est pas la faute des tomates, en fait, je peux dire en toute certitude que les dauphins, les baleines, et même les crocodiles, plutôt méchants, ne sont pas responsables du déplacement de 16 millions et demi de personnes !

« Hum ! Ce n’est pas les raisins, ni les ananas, ni les baleines, ni les dauphins. Je me demande bien qui est-ce ? » Un vampire ? Ça me rappelle cette blague. Une nuit, deux bonnes sœurs marchent sur une route très sombre, un vampire surgit devant elles et leur montre ses crocs et ses yeux rouges...

L’une d’elles se tourne vers l’autre et lui dit : « sœur Margareth, sœur Margareth, montre ta croix, montre ta croix ! » Et sœur Margareth hausse la voix et dit : « Dégage ! »

On a une attente et il se passe autre chose, tout le monde est déconcerté. C’est comme si le monde entier était déconcerté, « Hein ! Comment est-ce arrivé ? » Faites donc une liste. À votre avis, qui est responsable ? Les ananas ? les raisins ? les moineaux ? les aigles ? les faucons ? les petits hommes verts ? enfin, qui ? La réponse va peut-être vous surprendre : « C’est nous, nous sommes responsables, c’est nous qui l’avons fait ! »

Beaucoup de gens ici se disent : « Non, je n’ai rien à voir avec ça. » Beaucoup de gens adoptent cette attitude et je comprends pourquoi ! Parce que nous ressentons un grand besoin de nous justifier, indépendamment des circonstances, nous éprouvons le besoin de nous justifier. Quand un policier nous arrête et nous dit : « vous avez fait un excès de vitesse », notre première réaction est de dire : « non ! »

Un policier m’a arrêté une fois il y a longtemps et il m’a dit : « vous avez fait un excès de vitesse », j’ai répondu : « je sais. » Parce que c’était le cas ! Ça l’a surpris, il m’a regardé... et le plus beau, c’est que je n’ai pas eu de contravention !

Mais nous voulons nous justifier, nous ne voulons pas prendre la responsabilité de tout ce qui se passe dans le monde. « Mais comment ça pourrait être moi ?  Qu’est-ce que je peux y faire ? » Alors, arrêtons-nous, et laissez-moi vous poser cette question : « Qui êtes-vous ? »

En entrant dans une pièce sombre, très sombre, je dis : « Mon Dieu, il fait très sombre ici, je n’y vois rien, c’est vraiment très sombre », et l’ampoule me répond : « Je n’y suis pour rien. » Qu’est-ce que je laisse entendre ici ? Seriez-vous une ampoule ? Peut-être avez-vous le pouvoir de repousser l’obscurité et vous ne le réalisez pas ? Tout ce que vous avez à faire, c’est de briller un peu.

Vous pourriez répondre : « qu’est-ce que ça va changer ? » D’accord, voici une analogie. Si vous possédez une lampe, une de ces vieilles lanternes avec une mèche et de l’huile. Si vous avez une lampe ou bien une bougie, c’est plus facile à imaginer, une de ces longues bougies, vous en avez une éteinte et une autre allumée. D’accord ? Donc, une bougie éteinte et une bougie allumée.

Vous approchez la bougie allumée de la bougie éteinte jusqu’à ce que les mèches se touchent, que va-t-il se passer ? La bougie éteinte éteindra-t-elle la bougie allumée ? Non. Vous êtes sûrs ?

Ou bien ce sera le contraire :  la bougie éteinte sera automatiquement allumée par la bougie allumée, sans que cela ne change rien pour elle ? Notez les deux choses : quand la bougie allumée a enflammé l’autre, cela ne lui a rien retiré ! Ce n’est pas comme si l’intensité de sa lumière avait diminué de 50 %, parce qu’elle en a donné 50 % à celle qui était éteinte, non. Pourtant celle-ci s’est allumée aussi, comment est-ce possible ? Pourquoi cette règle ici ?

Ne sommes-nous pas convaincus que c’est le négatif qui prend le dessus ? Ne croyons-nous pas depuis longtemps que la négativité de ce monde nous influence et nous rend plus négatifs ? C’est pourquoi des gens s’isolent au sommet d’une montagne, aussi loin du monde que possible, pour ne plus rien avoir à faire avec nous.

Mais n’est-ce pas le contraire ? Si on est allumé, il n’y a aucune limite au nombre de bougies que l’on peut allumer, la seule limite étant le jour où vous ne serez plus allumé, lorsque ce pouvoir d’allumer d’autres bougies ne sera plus là, terminé, vous ne pouvez plus. Mais tant qu’on est allumé, peu importe le nombre de bougies qu’on allume.

Certes, il y a cet autre mot “sacrifice”, n’est-ce pas ? Mais dans l’analogie des bougies que je viens de donner, il n’y a pas de sacrifice possible ! « Oh mon Dieu, pas de sacrifice ? Cette bougie se contente d’allumer celle-là, qui, maintenant, a le même pouvoir que la première ? » Et elles peuvent en allumer, deux, quatre et même seize ! Si on poursuit l’opération sur une calculette, on arrive vite à la limite du nombre de chiffres possible.

Quand les gens se demandent comment la paix est possible, faites le calcul, c’est mathématiquement possible, mais ça dépend d’une chose : que vous soyez allumé et non éteint. Et la seule façon d’être allumé est de comprendre qui vous êtes et quelle est votre place ! Vous avez une place, vous appartenez à cette terre, non pas grâce à ce que vous faites, pas grâce à ce que vous pensez, ni à votre idéologie ni à votre philosophie. Mais vous êtes là, vous existez.

À un moment donné, quand l’univers s’est formé, pas seulement notre univers, mais tous, quand tout cela a commencé, la possibilité de la vie n’a-t-elle pas émergé en cet instant-là ? Elle l’a dû. L’oxygène n’existait peut-être pas, mais la possibilité que l’oxygène existe, si. L’hydrogène n’existait peut-être pas, mais sa possibilité existait.

Donc à partir de cet instant, les jeux, votre jeu, étaient faits.

D’accord ? Ressentez-vous ce sentiment d’appartenance ? Votre présence sur terre, en vie, est rendue possible par le même pouvoir que celui qui a placé la Lune où elle est, il n’y a pas de différence. La place du soleil, la place des étoiles dans notre univers et d’autres univers visibles, connus ou inconnus, c’est le même pouvoir, c’est la même possibilité qui vous a placé ici !

C’est le même pouvoir qui a mis les fourmis sur terre, les termites, notez que, pour chaque être humain, il existe des tonnes de termites, les termites, les brins d’herbe, le sable sur les plages, l’eau dans l’océan, les étoiles que vous voyez, qu’elles soient ou ne soient plus là, c’est exactement le même pouvoir qui a rendu votre vie possible maintenant. Vous sentez-vous en faire partie ?

Tant que ce souffle vient à vous, tant que vous êtes en vie, ce devrait être votre repère que tout va bien pour vous. Je vais être honnête aussi, il le faut ! Est-ce comme ça pour moi tout le temps ? Absolument pas ! Est-ce que certaines choses peuvent m’agacer ? Absolument.

C’est alors que je dois me rappeler que je dois faire l’effort. Je fais ça depuis 50 ans, je parle aux gens de cette possibilité, mais moi aussi je dois m’en souvenir, faire l’effort de me souvenir, que même quand les choses n’ont pas l’air d’abonder dans mon sens, le fait est que si.

Même lorsque tout est sombre, semble dénué de sens et que vous vous sentez abandonné, les bougies ont-elles inversé leurs rôles ? Non, la bougie allumée continuera d’allumer la bougie éteinte.

Comprenez votre nature, comprenez à quoi vous appartenez ! Vous êtes chez vous sur cette terre, comprenez que c’est votre place, quand vous prenez ce souffle, vous êtes à votre place, quand vous allumez la lumière en vous, vous êtes à votre place, quand vous êtes heureux, vous êtes à votre place, quand votre cœur est rempli de joie, vous êtes à votre place, quand vous êtes rempli de clarté, vous êtes à votre place. Et si tout cela vous intrigue un tant soit peu, vous n’avez pas besoin de regarder plus loin qu’en vous-même pour en trouver la source.

C’est là que nous avons besoin de ce sentiment d’appartenance, de comprendre que ce temps est précieux, qu’il ne reviendra pas, que vous êtes en vie et avez la possibilité de voir. Maintenant, vous avez le même pouvoir que celui de la bougie allumée qui peut allumer une bougie éteinte, cette transmission est possible, c’est ça le sens de la vie, c’est ça le sens de l’appartenance. Vous le reconnaissez, vous le saisissez et vous en profitez.

Brillez dans cette lumière, et vous serez surpris du nombre de bougies que vous allumerez pendant votre vie sur terre.

En confinement, 51e jour 00:22:17 En confinement, 51e jour Video Duration : 00:22:17 avec Prem Rawat

En confinement avec Prem Rawat, 51e jour

 

Compte à rebours pour le Programme d’éducation pour la paix.

 

Cheminer vers soi-même

 

Prem Rawat :

Qu’est-ce que “cheminer vers soi-même” ? Qui est ce soi-même ? Quel est ce soi-même ? Et pourquoi cheminer vers soi-même ? N’êtes-vous pas avec vous-même tout le temps ? Et dans ce cas, que voulez-vous dire par “cheminer vers soi-même” ?

C’est ce qui nous pose un tas de petits problèmes auxquels nous devons faire face chaque jour. En effet, qui que nous soyons, nous n’aimons pas la confusion, absolument pas ! Et c’est universel et dans tous les domaines.

Nous n’aimons pas la colère ! En fait, nous ne savons pas vraiment à quel moment nous nous mettons en colère car elle nous prend par surprise. Mais ce qui arrive ensuite ne nous plaît pas. Nous n’aimons pas être tristes, nous n’aimons pas avoir peur. Quant à la douleur, nous ne sommes vraiment pas faits pour souffrir. La joie, elle, ne nous pose pas de problème. Alors, quel est ce “soi-même”, et pourquoi “cheminer” ? Parce que le verbe cheminer, ici, implique de se déplacer !

Et voilà le problème. Car lorsqu’on regarde la situation dans le monde, et je peux dire sans aucun doute que j’en ai un point de vue assez unique puisque je fais ça depuis 50 ans, certains d’entre vous n’étaient pas encore nés, d’autres n’existaient même pas en rêve dans l’esprit de leurs parents.

En fait, j’ai commencé à parler de la paix devant un public nombreux quand j’avais quatre ans, comme vous l’avez peut-être entendu dans ce documentaire, ensuite j’ai fait connaître plus largement ce message à l’âge de neuf ans. Donc j’ai vu le monde, je parcours beaucoup le monde, et je vois une chose, ce que je vois, c’est que les gens se sont éloignés d’eux-mêmes.

On entend que Socrate a dit : « Connais-toi toi-même », c’est très courant. Mais savez-vous que Socrate a dit également : « Vous ne serez pas heureux », je paraphrase, « Vous ne serez pas heureux si vous n’obtenez pas ce que vous voulez ». Ce qui est le cas !

Donc vous êtes ici, vous êtes en vie, voilà la situation et je vous donne cet exemple : un jour on vous donne un billet de loterie et c’est un billet gagnant ! Le billet vous permet d’aller dans un centre commercial. Il y a de magnifiques magasins dans ce centre commercial, il y a une épicerie, il y a des vêtements dans ce centre commercial, il y a absolument tout ce que vous pourriez imaginer dans ce centre commercial. Et vous êtes emballé : « Ouah, je peux y aller ? » Et non seulement vous pouvez y aller, mais vous pouvez avoir tout ce que vous voulez. Si vous aimez les Bentley, il y en a, si vous voulez une Rolls Royce, il y en a, si c’est une Mercedes que vous voulez, il y en a, et vous pouvez en avoir une !

Et quand on retourne le billet, une condition y est inscrite : “Vous pouvez avoir tout ce que vous voulez, mais en quittant le centre commercial vous ne pouvez rien emporter”.

Seriez-vous déçu ? Je vois des gens qui hochent la tête. Mon Dieu, vraiment de très belles choses, des choses incroyables... et vous pouvez les avoir, toutes ! Mais quand vous quitterez le centre commercial, et il le faudra, il y a un délai, vous devez quitter le centre commercial, et quand vous le quitterez, vous ne pourrez rien emporter.

Je parle de quoi ? Vous êtes là, dans cet extraordinaire, incroyable centre commercial. Il y a les océans, les montagnes, vous pouvez tout avoir ! Et un jour, vous devez quitter le centre commercial, mais en partant, vous ne pouvez rien emporter.

Maintenant, c’est tout simplement une question de stratégie, qu’allez-vous faire ? Quelle va être votre stratégie ?  Allez-vous rester chez vous et vous énerver à cause de ce billet ?     « Que c’est bête, c’est vraiment n’importe quoi ! Je peux y aller, je peux avoir tout ce que je veux, mais je ne peux rien emporter, c’est complètement idiot ! » Ou bien direz-vous : « C’est une blague du Divin » ?

Quelle est votre stratégie ? Qu’allez-vous faire ? Et c’est précisément une stratégie que vous devez avoir, vous devez avoir un plan, et non seulement avoir un plan, mais vous devez l’exécuter à la perfection. À la perfection ! Et dans ce plan, il ne s’agit pas de se lamenter, ni de dire : « J’aimerais que ce soit comme ci, ou comme ça ». Non, c’est fait, voilà votre billet et voilà le centre commercial, voilà le moment où vous y entrez et voilà le moment où vous en sortez. Il n’y a pas à discuter là-dessus, c’est comme ça.

Bien, je ne suis pas là pour prêcher, je ne suis pas là pour vous dire que je suis meilleur que vous, je ne suis pas là pour vous dire : « J’ai un plan, suivez mon plan. » Je ne suis pas là pour vous vendre un plan.

Mais je suis là pour partager avec vous plus de cinquante ans d’expérience, c’est tout. Parce que j’ai vu beaucoup de gens dire : « C’est idiot, c’est n’importe quoi, c’est étrange. Pourquoi moi ? C’est vraiment une torture ! » Et je suis ici pour vous dire : « Écoutez, tout d’abord, il n’y a aucune limite à la joie que vous pouvez ressentir ».

C’est très simple, non ? Très simple : il n’y a pas de limite, car il n’y a aucun temple, aucune église ou autre lieu saint où l’on va dire : « Seigneur Dieu, enlève-moi un peu de ce bonheur, je ne le supporte pas. » On y va toujours pour quelque chose de triste : « S’il te plaît, délivre-moi de ce chagrin. » Mais pour le bonheur, c’est plutôt : « J’en veux encore ! »

Certains d’entre nous se demandent : « Est-ce que ça a commencé ? Est-ce que je veux en faire partie ? Est-ce que je ne veux pas en faire partie ? De quoi s’agit-il ? Où est-ce que je vais, d’où est-ce que je viens ? » Mais il ne s’agit pas de ça, les amis, vous avez un billet. Le billet dit : « Voilà le centre commercial », et, à propos, vous êtes dedans maintenant, vous êtes dans le centre commercial.

C’est une opportunité unique dans la vie, et vous n’avez pas de stratégie, pas de plan ! Et donc je dis : « Restez simple, vous y êtes, c’est ce qui a été donné, c’est l’occasion qui vous a été donnée, éclatez-vous. » Pourquoi pas ? Pourquoi pas ? Vous avez faim ? Allez au supermarché et mangez ! Vous avez soif ? Allez au supermarché et buvez. Envie de dormir ? Allez au rayon literie, trouvez un lit confortable et reposez-vous bien. Envie de faire de l’exercice ? Allez au rayon équipements cardio, trouvez une machine pour courir, et allez-y, parce que vous pouvez tout faire !

Ne perdez jamais de vue qui vous êtes, ainsi vous n’aurez pas besoin de chercher le panneau où est écrit : « Vous êtes ici. » Soyez toujours en contact avec celui que vous êtes. Pourquoi ? Parce que lorsque vous savez qui vous êtes, vous êtes votre meilleur ami. Et quand vous n’êtes pas avec vous-même, vous êtes votre pire ennemi, vous n’avez pas besoin d’ennemis.

Vous n’aurez jamais de meilleur ami que vous-même, ni de pire ennemi que vous-même, un ennemi capable de vous détruire complètement, vous ! Et un ami capable d’être là pour vous contre vents et marées, dans les moments les plus merveilleux et dans les moments les plus difficiles.

Voilà l’opportunité, et je dirais même, une opportunité unique dans la vie, car c’est la possibilité qui existe. Et qui détient le billet ? Vous-même. C’est à vous-même que le billet d’entrée a été donné, pas à vos idées. Ce n’est pas à vos idées qu’on a donné un billet pour aller s’amuser, c’est à vous qu’on a donné ce billet.

Quand on regarde la situation du monde, où le monde s’autodétruit guerre après guerre, après guerre… des mini-guerres, des méga-guerres, des grandes guerres, des petites guerres... Quelqu’un m’a demandé : « Comment se fait-il qu’il y ait autant de guerres ? On n’a pas du tout l’air de s’approcher de la paix ! » C’est vrai !

Ma stratégie ? Elle est très simple ! Ma stratégie n’est pas d’obtenir la paix dans le monde. Ça y est, je l’ai dit, grand silence ! Car ce n’est pas possible ! Mais voici ce qui est possible : vous, soyez d’abord en paix avec vous-même. Juste vous, personne d’autre n’est concerné, vous, soyez en paix avec vous-même. Et comment pouvez-vous être en paix avec vous-même ? Premièrement, et c’est pourquoi nous sommes là ce soir, “cheminez vers vous-même”. Vous devez vous connaître vous-même. Et une fois que vous vous connaissez, vous devez remporter la victoire sur vous-même, pas la victoire sur votre voisin, pas la victoire sur telle ou telle personne, mais la victoire sur vous-même. Et quand on remporte la victoire sur soi-même, on peut être en paix avec soi-même, et quand on en paix avec soi-même, alors on fait la paix avec le monde.

Et lorsque qu’un nombre suffisant, un nombre suffisant de gens font la paix avec le monde, parce qu’ils ont fait la paix avec eux-mêmes, alors, vaguement, l’idée de la paix dans le monde commence à être perçue.

À chaque guerre, des innocents meurent. De la même façon, quand vous êtes en guerre contre vous-même, des moments innocents de votre vie sont massacrés, car ils sont innocents, ils peuvent être ce que vous voulez en faire.

Je n’ai jamais vu plus d’innocence que dans un moment d’existence. Quand il vient à vous, il est entièrement innocent, il vous apporte juste une possibilité, tout ce que vous voulez, comme un bébé, comme un bébé. Vous pouvez le façonner, le plier, vous pouvez le détruire, vous pouvez en faire un monstre si ça vous chante. Ou bien vous pouvez le vivre comme le moment le plus tendre, le plus doux, un moment passé avec vous-même, à l’écoute de cette sensation qui remplit le cœur et qui fait émerger la gratitude.

Cheminer vers soi-même alors est réellement un chemin vers vous. On appelle ça rentrer chez soi, rentrer à la maison. Rentrez chez vous et vous verrez le monde changer pour vous ! Car, souvenez-vous, c’est à vous de faire la paix avec le monde. Le monde ne va pas faire la paix avec vous, c’est vous qui devez faire la paix avec le monde.

Quand vous avez compris cela, vous avez compris que rien ne va mal, rien. Vous vous êtes éloigné de chez vous et vous avez besoin de rentrer chez vous, car à cet endroit votre soif est étanchée, votre faim apaisée, votre fatigue allégée.

Et un sentiment de familiarité avec la vie, pas d’étrangeté, mais un sentiment de familiarité vous reviendra, où vous pourrez trouver du repos. Les réponses que vous cherchez dans ce monde ne s’y trouvent pas. Elles n’y sont pas. Les réponses sont en vous, rentrez à la maison, vers vous-même, cheminez vers vous-même.

En confinement, 50e jour 00:22:52 En confinement, 50e jour Video Duration : 00:22:52 avec Prem Rawat

Bonjour tout le monde. J’espère que vous allez tous bien et que vous arrivez à prospérer malgré les circonstances particulièrement difficiles liées au coronavirus et à toute la folie ambiante.

Je souhaitais prendre un peu de temps pour vous dire à quoi j’ai été occupé. Tout d’abord, j’étais très fatigué et j’avais besoin de prendre un peu de temps pour moi, ce que j’ai fait et cela m’a fait beaucoup de bien. Ensuite, comme vous pouvez le voir, je voulais changer le décor. Cela a donc pris quelques jours pour tout réorganiser.

Mais surtout, comme je vous l’avais annoncé, j’ai travaillé au PEP. Il subit quelques transformations et nous verrons bien où cela nous mènera, mais je suis très enthousiaste et impatient de le mettre en œuvre.

Alors pendant que j’y suis, je pourrais tout aussi bien vous dire quelques mots susceptibles de vous aider. Une chose très intéressante m’est venue à l’esprit, à savoir que si nous sommes privés d’eau pendant deux ou trois jours, une toute petite quantité d’eau peut suffire à étancher notre soif. Nous pouvons avoir faim pendant plusieurs jours, mais une petite quantité de nourriture peut apaiser notre faim.

Ce qu’il y a de bon en vous n’est pas une question de quantité. Il suffit de savoir si vous avez accès à ce qui est bon en vous ou non. Si vous y avez accès, c’est tout ce qui est nécessaire.

Alors oui, il est facile de regarder toute la confusion qui règne dans le monde, et les gens sont très perplexes. Pour certains, la vie n’est pas une priorité, leur priorité est l’économie et, bien sûr, ils sont libres de voir les choses ainsi. Ils doivent probablement se demander ce qui se passerait si nous devions vivre sans rien avoir à manger ?

Alors une chose est sûre, c’est que nous traversons une période d’incertitude. Dans cette incertitude, la meilleure chose à faire, c’est de devenir fluide, d’aller avec, avec le courant. Si vous nagez dans l’océan et que vous être pris par un courant qui vous emporte, ne luttez pas contre, laissez-le vous emporter au large et ensuite vous pourrez revenir.

De la même façon, en cette période d’incertitude, il y a beaucoup d’idées, beaucoup de “fake news”, beaucoup de gens qui disent : « Voilà la solution, voilà la solution, voilà la solution. »

Et surtout, il y a un fort désir chez beaucoup de gens, je crois, que tout redevienne comme avant. Pour une raison ou pour une autre, “tout allait bien”.  Eh bien, si tout allait bien, comment nous sommes-nous retrouvés dans ce pétrin ?

Alors vraiment, nous avons l’occasion d’aller au-delà de “tout va bien” pour arriver au point où nous pouvons avoir une vue d’ensemble qui profitera à l’humanité tout entière.

Dans l’immédiat, une chose est pour moi très importante, c’est de faire tomber les murs virtuels que nous avons érigés et de voir le monde entier comme une seule et unique entité.

Nous devons considérer tous les êtres humains qui vivent sur terre comme faisant partie de notre famille et reconnaître que chaque être humain a une contribution positive à apporter dans le monde.

C’est certain, il y a des gens qui ne pensent pas du tout ainsi. Ils en veulent toujours plus, plus, plus, « j’en veux plus, j’en veux plus. » Mais il y a beaucoup de bonnes choses, c’est ce dont je parlais tout à l’heure : ce n’est pas la quantité qui compte…

Beaucoup de gens pensent que c’est une chose que l’on peut quantifier : « Il faut en avoir suffisamment. » Non, vous n’avez pas besoin d’avoir plus de lucidité que de confusion, non. Il suffit que vous ayez suffisamment de lucidité pour y voir clair, indépendamment de toute la confusion qu’il y a en vous. Cela n’a rien à voir avec la quantité, ce qui compte, c’est qu’elle soit là, tout simplement.

Si vous vous trouvez dans une immense pièce qui mesure disons 150 mètres par 150, vous n’avez pas besoin d’une énorme lampe torche pour l’éclairer, pas du tout. Vous pouvez disposer d’une toute petite lampe de poche, elle peut de toute évidence éclairer une petite pièce mais elle peut aussi contribuer à éclairer une pièce immense.

De la même façon, dans notre vie, ce n’est pas… et beaucoup de gens sont vraiment dans ce schéma, ils pensent : « Oui, il me faut tel truc, et ça doit se passer comme ceci et ça doit se passer comme cela. » Il est possible que ce soit vrai dans le monde extérieur, mais dans le monde intérieur, il s’agit simplement d’être centré, de voir clair, de comprendre, de sentir la soif d’aller de l’avant dans sa vie.

Nous ne sommes pas toujours conscients de notre soif. Nous devons en prendre conscience car fondamentalement, elle concerne mes besoins, nos besoins essentiels. Si nous ne prenons pas soins de ces besoins essentiels, alors ça ne marchera pas.

Vous savez, c’est… OK, une métaphore. Vous préparez un super pique-nique. Vous aviez envie d’aller pique-niquer, l’idée vous plaisait et donc vous préparez un pique-nique fabuleux. Vous partez et vous trouvez un endroit absolument splendide, idyllique, vous étalez tout ce que vous avez, des super sandwiches, des tas de choses à grignoter et bien sûr, d’excellentes boissons.

Mais vous avez oublié l’ouvre-bouteille, et maintenant vous n’avez plus accès à toutes ces boissons délicieuses que vous aviez apportées. Donc un seul accessoire, un ouvre-bouteille, vous rend totalement dépendant pour l’accès à la boisson qui vous procurerait tant de plaisir, bien qu’il vous soit impossible de manger ou boire cet ouvre-bouteille. Mais il vous donne accès à la boisson.

Votre cœur, votre compréhension sont ainsi. Comprendre, comprendre, comprendre, aller de l’avant, aller de l’avant, aller de l’avant.

Vous savez, c’est comme une échelle. « OK, je suis monté sur le premier barreau, puis sur le deuxième, le troisième, le quatrième… » Et vous voyez que vous prenez de la hauteur et vous vous rapprochez de plus en plus de ce que vous voulez atteindre. Voilà ce que ça demande, voilà ce que ça demande.

La vie est simple, nous sommes simples. Nous avons énormément développé notre pensée. Il y a deux parties en nous. L’une est le penseur, très doué pour penser, nous avons développé cette aptitude pendant des générations et des générations, des livres ont été écrits et nous avons inspiré les autres à penser.

Et puis il y a une autre partie qui est tout aussi importante, si ce n’est la plus importante, parce que nous sommes des êtres humains. Quelle est cette autre partie de nous ? C’est la partie qui ressent. Nous avons besoin de sentir, c’est une caractéristique humaine.

Nous pouvons penser, mais c'est tout, et si les pensées ne sont pas converties en actes, cela n’a pas de sens. Nous pouvons penser tout ce que nous voulons mais cela ne change rien.

Si un verre d’eau se trouve devant vous et que vous avez soif, vous pouvez penser : « Ce serait formidable si je pouvais boire ce verre d’eau, ce serait vraiment super si je pouvais boire ce verre d’eau ». Mais si vous ne tendez pas la main pour attraper le verre et boire, votre soif ne sera pas étanchée.

On ne peut pas le faire avec la pensée. Les gens essaient : « Pensez comme ceci, pensez de façon positive, et pensez comme cela ». Penser de manière positive, quoi qu’en soit sa valeur, n’est pas mauvais, mais tôt ou tard vous devez trouver le positif dans votre vie pour pouvoir vraiment le ressentir.

Ce qu’il y a de beau, c’est que le positif que vous devez ressentir se trouve déjà en vous. Tout est là : la paix que vous devez ressentir est en vous, l’appréciation que vous devez ressentir est en vous, la compréhension que vous devez ressentir est en vous, et nous parlons bien de ressentir, pas de penser.

Voici l'essentiel de ce dont je parle. Beaucoup de gens veulent vous faire réfléchir, eh bien moi aussi ! Mais au bout de toute cette réflexion, je veux vous faire réfléchir, réfléchir, réfléchir et peut-être pourrai-je vous inspirer à réfléchir d’une certaine manière. Cette manière, c’est que vous vous disiez : « Mon Dieu, je dois aussi ressentir » et que vous posiez des actes qui vous conduiront à ressentir.

Voilà de quoi il s’agit : vous devez sentir la paix, pas seulement parler de la paix, pas faire une liste de vos accomplissements : « J’ai accompli ceci et cela, j’ai accompli ceci et cela, donc je dois être en paix ». Non, vous devez sentir la paix, vous devez sentir l’amour, vous ne pouvez pas vous contenter de dire : « Bon, j’ai fait ceci et cela, j’ai fait ceci, j’ai fait cela. »

Vous savez, beaucoup de gens se demandent pourquoi ils ne réussissent aucune relation amoureuse. Eh bien, la raison pour laquelle ils ne réussissent pas leurs relations amoureuses, c’est qu’ils pensent la relation au lieu de sentir l’amour dans la relation. Si vous n’avez pas l’amour, elle va s’arrêter, tout va s’arrêter. On ne peut pas penser la relation, cela ne marche pas.

En ce moment des gens sont confinés et, pour certains, la situation est très difficile car ils se trouvent avec des personnes avec lesquelles ils ne s’entendent pas très bien. Eh bien, il ne s’agit pas de penser, il s’agit de sentir. Vous devez lâcher prise pour que cette compréhension se développe et dire : « Oui, j’aime vraiment cette personne. »

Regardez ce qu’il y a de bon, voyez ce qu’il y a de bon dans votre relation, pas ce qu’il y a de mauvais mais ce qu’il y a de bon dans la relation, ce qu’il y a de bon en vous.

Il ne s’agit pas de quantité. Les gens veulent la quantité : une mesure égale de ceci, une mesure égale de cela. C’est très bien en pensée mais dans la réalité, cela ne sera jamais ainsi, ce ne sera jamais ainsi.

Il y a des gens qui ont des milliards et des milliards et des milliards de dollars. Certaines personnes sur terre ne peuvent même pas imaginer qu’on puisse avoir autant d’argent.

Et nous pourrions penser que ces gens sont heureux puisqu’ils ont tant d’argent. Non, ils travaillent tous les jours, ils en veulent plus, ils en veulent plus, ils en veulent plus. Telle est la nature de cette chose « J’en veux plus, j’en veux plus. » C’est dans la pensée que cela se passe.

Quand nous ressentons, c’est tout l’opposé : « Je ressens, je sens de l’amour, je me sens heureux, je me sens satisfait. » La question du “plus” ne se pose pas, on se sent bien. Quand nous ressentons, il ne s’agit pas de plus, il ne s’agit pas de plus ou moins, jamais. Nous sommes satisfaits, nous nous sentons satisfaits, et nous ne disons pas : « J’en veux plus ! »

Quand vous êtes amoureux, vous êtes amoureux. Vous ne dites pas : « Plus, je veux être plus amoureux. » Non, quand vous êtes amoureux, vous êtes amoureux.

C’est ainsi que cela doit être parce que c’est ainsi, et c’est magnifique que ce soit ainsi. Ce sont les caractéristiques de ce que vous pouvez sentir dans votre vie.

Alors, penser est une bonne chose mais sentir l’est également. Vous ne pouvez pas vous contenter d’une seule de ces deux choses, ce serait comme avoir un œil constamment fermé, ou n’utiliser qu’une seule oreille, ou n’utiliser que la moitié de la bouche. Ce serait comme respirer avec une seule narine, ce serait comme marcher sur une seule jambe et pas avec l’autre, tout en ayant les deux qui fonctionnent, bien entendu.

Donc oui, nous avons deux jambes mais ce n’est pas comme s’il y en avait une de rechange, nous avons besoin des deux. Nous avons deux bras, nous avons besoin des deux. Nous avons deux yeux, nous avons besoin des deux pour avoir une profondeur de perception. Nous avons deux oreilles, nous avons besoin des deux pour entendre d’où vient le son.

Dans votre vie cela se traduit par quelque chose de très beau. Il se trouve que cette très belle chose est le fait que vous devez sentir, pas seulement penser, mais ressentir. Sentir la joie dans votre vie, cette chose est unique car elle n’a pas besoin de “plus”. C’est simplement : « Je la sens, je la sens. »

Vous savez, quand… et je le vois souvent dans les aéroports. Des gens attendent des proches à leur sortie d’avion. Ils vont arriver par l’allée et ils les attendent.

Lorsqu’ils voient le visage de la personne qu’ils attendent… et parfois les histoires sont incroyablement touchantes car cela fait longtemps qu’ils attendent, cela fait peut-être des années qu’ils attendent cette personne, et finalement, ils la voient.

 Et quand ils voient la personne, ils ne se disent pas : « Oh attends, attends, je vais attendre encore un peu, parce que je veux plus de cette personne. » Non, tout de suite un sourire apparaît, leurs yeux rient, leur corps parle et parfois ils ne peuvent pas s’en empêcher, des larmes coulent sur leurs joues.

“Plus”, “moins”, il n’y a plus d’échelle de mesure. Il n’y a plus d’échelle de mesure. Il n’y a plus que la réalité. Il n’y a plus que : « C’est là, c’est là, c’est là. »

C’est ainsi, vous savez.

C’est comme apprendre à faire du vélo. On essaie et on tombe, on essaie et on tombe et on continue. Il faut continuer, vous devez continuer.

Et puis tout à coup, nous trouvons le truc, et une fois que nous l’avons, nous l’avons. Nous ne nous disons pas : « Je l’ai plus, je l’ai moins. » Non. Bien sûr, nous tomberons à nouveau, mais une fois que nous avons trouvé le truc, nous l’avons.

Et donc ce ressenti, tout particulièrement pour la joie, ce ressenti pour ce qui est en vous, cette chose absolument fabuleuse, j’espère que vous réfléchirez un peu à tout ça. N’hésitez pas à convertir votre réflexion en réalité, la réalité du ressenti.

Sentez la joie, sentez la paix, sentez la soif, sentez le besoin et sentez-vous bien. Sentez ce qu’il y a de bon en vous, permettez à toutes ces choses d’être le moteur qui vous pousse à avancer. C’est quelque chose de fabuleux, si vous pouvez aller de l’avant avec ça, c’est puissant, c’est très, très puissant.

J’espère que cela vous est utile. Je ferai le point régulièrement pour vous informer de là où en sont les choses. Donc oui, nous travaillons sur le Programme d’éducation pour la paix.

Il est plus que probable qu’il ne s’appellera pas Programme d’éducation pour la paix, il aura un autre nom. Il y a une raison à cela mais dans ma folie, peu importe comment on veut l’appeler, il y a une certaine logique. Mais ce sera ainsi, plus que probablement, il sera différent, assez différent. L’essence n’est pas dans la formation, croyez-moi, l’essence est en vous. La formation est un outil pour vous aider à accomplir certaines choses qui seraient formidables dans votre vie, mais la chose principale est en vous, elle n’est pas dans la formation.

Vous avez souvent entendu cette expression : « On peut amener un cheval à la rivière, mais on ne peut pas le forcer à boire. » Non pas que vous soyez un cheval, non.

Vous savez, si vous n’avez pas le souhait de prendre un nouveau départ dans votre vie, d’améliorer la possibilité de ce que vous êtes, de découvrir qui vous êtes, la joie qui se trouve dans votre cœur, la compréhension de tout ça, si vous n’en avez pas envie, aucune formation ne pourra vous aider.

Par contre si vous voulez, alors la formation est là. C’est une formation toute simple, c’est une très belle formation. Voilà de quoi il s’agit.

D'une certaine manière, je suis choqué de voir à quel point c'est simple. Il suffit de prêter attention, simplement prêter attention, cela n’a rien d’extraordinaire ou de mystérieux. Il s’agit juste de prêter attention.

Quand quelqu’un dit : « Ce que vous cherchez se trouve en vous », au lieu de dire : « Hum, c’est intéressant » et d’en rester là, il suffit d’y prêter attention.

Je voulais une nouvelle fois rappeler certaines choses que vous aurez à faire. Une session de formation aura lieu un certain jour, ce ne sera pas très long. Ensuite vous aurez quelques jours pour y réfléchir et envoyer votre retour sur le sujet.

Puis je parcourrai les expressions, juste quelques-unes, et j’en discuterai. Ce sera une discussion à sens unique, mais ce sera une discussion et nous passerons à la session suivante.

Je ne l’ai jamais fait ainsi, virtuellement, donc je suis en mode expérimentation, mais je suis très enthousiaste, comme vous sans doute. Alors, amusons-nous, c'est là tout l'intérêt, sans se prendre au sérieux, mais c’est juste s'amuser, se faire plaisir.

En plus du message que je vous ai adressé aujourd’hui, je voudrais souhaiter à toutes les mères du monde une bonne fête des mères. C’est le jour, et c’est beau de saisir l’occasion de souhaiter à toutes celles qui sont mères une très heureuse fête des mères.

Merci.

En confinement, 49e jour 00:21:57 En confinement, 49e jour Video Duration : 00:21:57 avec Prem Rawat

Le chemin vers la PAIX

La Colombie est en guerre civile non déclarée depuis plus de cinq décennies avec des victimes dans les deux camps.

Ces dernières années ont démontré l’urgence de trouver une voie pour la paix.

La paix est-elle possible ?

Medellin, Colombie

Personne 1 :

Je dirais oui, à condition que les gens soient plus tolérants concernant certaines choses et situations.

Personne 2 :

Oui, bien sûr. Nous devons juste faire notre part, assumer la responsabilité de nos actions dans tout ce que nous faisons et je pense que chacun peut avoir sa propre paix.

Sans aucun doute.

Personne 3 :

Oui, c'est possible.

Personne 4 :

Non, je ne crois pas. Car il y a beaucoup de problèmes dans la société et c'est toujours pire, chaque fois les ambitions sont pires et c'est quelque chose que je trouve difficile. Est-ce que je pense que cela peut être contrôlé ? Peut-être. Mais y parvenir cent pour cent, non.

Personne 3 :

Je pense que c’est possible si nous nous coordonnons tous en tant que communauté, de manière indépendante. Ça fera toute la différence.

Texte à l'écran :

Le gouvernement colombien est actuellement impliqué dans l’un des les plus grands efforts de paix de l'histoire. Dans le cadre du traité de 2016, il accordera l'amnistie aux combattants qui quittent le conflit et suivent un programme de réinsertion.

Texte à l'écran :

En 2017, Prem Rawat s'est rendu à Medellin, en Colombie.

Prem Rawat :

Quelle chance, du moins pour moi, de pouvoir venir en Colombie et de pouvoir parler de cette belle occasion, que la Colombie tente de se reconstruire jusqu'au point où la paix pourra régner.

Texte à l'écran :

Yenifer Quintero, victime étudiante à l’institut éducatif Pedro Nel Ospina, Ituango

Yenifer Quintero :

Je voulais vous parler, j'ai eu la chance de participer au Programme d'éducation pour la paix et vous voir et vous entendre m’a beaucoup aidée. Je veux apprendre beaucoup de belles choses parce que j'ai été une victime directe de la violence.

De l’endroit d’où je viens, on voit ça beaucoup mieux. Ça m'a beaucoup aidé dans mes efforts personnels pour surmonter ce que j'avais subi et pouvoir vous rencontrer est une merveilleuse chance.

Texte à l'écran :

COLOMBIE

Martha Elena Pineda, Contact PEP pour la Colombie.

Martha Elena Pineda :

Prem Rawat est venu à Medellín. Il y a rencontré le secrétaire à l'éducation du gouvernement d'Antioquia et a signé cet accord pour apporter le PEP à 500 écoles des petites villes qui entourent la grande ville de Medellín.

La visite de Prem Rawat nous a vraiment aidés à diffuser le Programme d’éducation pour la paix car lorsque d'autres gouverneurs et secrétaires à l'éducation ont découvert ce que nous faisions à Antioquia, ils ont voulu faire de même.

Maintenant il y a deux programmes en cours, l'un à Huila, et l'autre à Atlántico.

Texte à l'écran :

ANA ZAPATA

Secrétariat de l'éducation à Atlántico, Colombie

Ana Zapata :

C'est un programme très important, il aura désormais un impact sur l'avenir de nos enfants et adolescents en Colombie.

Texte à l'écran :

SEBASTIÁN RODRIGUEZ

Étudiant à Atlántico, Colombie

Sebastián Rodriguez :

 Pour avoir la paix dans le monde, nous devons tous commencer par nous-mêmes. Je voudrais remercier Mr Prem Rawat et toutes les autres personnes qui sont derrière ce programme. Vous avez tous changé nos vies grâce à ce programme, il nous a aidés à devenir de meilleures personnes chaque jour.

Texte à l'écran :

ARIANDI MIRANDA MONQUER

Étudiante à Atlántico, Colombie

Ariandi Miranda Monquer :

Ce programme m'a montré que je suis un être humain important et que je suis une personne de valeur. Je veux vous dire à tous que vous êtes des personnes de valeur, que vous devriez chercher votre paix intérieure, la beauté et la lumière de l'intérieur, afin qu'elle puisse se refléter vers l'extérieur.

Texte à l'écran :

Silvia Gonzalez, enseignante à Atlántico, Colombie

Silvia Gonzalez :

Les étudiants qui ont eu l'occasion de suivre le Programme d'éducation pour la paix ont un changement d'attitude positif. Maintenant nous partageons plus, nous dialoguons plus, le climat scolaire a remarquablement changé dans l'institution.

Texte à l'écran :

VALENTINA MENDOZA

Étudiant à Atlántico, Colombie

Valentina Mendoza :

C'est très inspirant et très utile car cela nous aide à trouver la paix intérieure et à aider les autres à la trouver aussi.

Classe à l'unisson :

Merci, Prem Rawat, nous sommes reliés à la paix !

Texte à l'écran :

Sur la découverte de la plénitude

Medellin, Colombie

Prem Rawat :

Aujourd'hui, vous êtes venus ici pour écouter parler de paix. Les gens viennent me voir, « Oui ! Nous voulons la paix. Comment pouvons-nous trouver la paix ? » Alors je leur dis : « Vous n'avez pas besoin de trouver la paix ».  « Vous n'avez pas besoin de trouver la paix ? »

Vous êtes venus ici pour la paix, n’est-ce pas, pour entendre parler de paix ? Parce que vous vous intéressez à la paix ? Vous voulez avoir la paix ? Voulez-vous que je vous donne une formule facile pour avoir la paix tous les jours ? Ça vous plairait ?

Une formule qui ne nécessite aucun exercice, pas de régime, pas d'endroit où devoir aller, facile à retenir, oui ? Rapide ? Oui ? Ne vous inquiétez pas, je peux faire ça, je peux le faire. C'est très simple : la paix que vous cherchez est en vous !

Mes amis, l’assoiffé qui marche dans le désert et meurt de soif est celui qui a en lui, en elle, un océan de la plus douce et de la plus belle eau qui soit. La question est : ce voyageur va-t-il mourir de soif ? La réponse est : c'est à lui de décider, c'est à elle de décider. Pourquoi ?

Quelqu'un a dit : « Qu'il y ait une goutte dans l'océan, qu’il y ait une goutte dans l’océan, tout le monde le sait... » N'est-ce pas ? « Mais qu’il y ait un océan dans la goutte, très peu de personnes le comprennent ».

Vous êtes la goutte, vous êtes la goutte dans laquelle il y a un océan. Et cet océan est fait de l'eau la plus douce, pas l'eau salée, de l'eau très douce, et quand cette personne va mourir de soif, que dois-je lui dire ? Que dois-je lui dire ? Que dois-je dire ? Que devrais-je dire ? Que dire ?

« Au revoir ? J'espère que votre mort ne sera pas trop douloureuse. » Ou devrais-je lui demander : « Que faites-vous ? Pourquoi ne buvez-vous pas l'eau qui est en vous, pourquoi ne pas étancher votre soif ? »

Vous avez mille questions, je n'en ai que quelques-unes. Vous avez mille questions, mais j'en ai très peu, et mes quelques questions peuvent répondre à vos mille questions.

Parce que la question que je vous pose est très simple : alors qu’un océan de joie existe en vous, pourquoi êtes-vous triste ? Alors qu'un océan de clarté existe en vous, pourquoi êtes-vous confus ? Alors que la lampe est allumée en vous, pourquoi vivez-vous dans l'obscurité ? Pourquoi ? Alors qu'un océan d'espoir existe en vous, pourquoi vivez-vous dans le désespoir ? Alors qu'il y a une richesse illimitée en vous, pourquoi vous sentez-vous pauvre ? Pourquoi ? Pourquoi ?

C'est ma question, c'est la question que je vous pose. Répondez-moi, et vous répondrez à vos propres questions. Parce que cette existence est une bénédiction, c'est une bénédiction, c'est une bénédiction, le don suprême, c'est le cadeau suprême et il vous a été donné.

Alors laissez-moi vous demander, c’est encore une de mes questions : êtes-vous quelque chose, ou n’êtes-vous rien ? Répondez à ma question, et vous répondrez à vos mille questions. Parce que la réponse, vous la connaissez, vous savez que tant que la vie vient en vous... et quelle est cette chose appelée la vie ? Quelle est cette chose qui vous maintient en vie, y avez-vous déjà réfléchi ? La chose même qui a créé l'univers, et les univers que vous ne pouvez même pas commencer à sonder. Vous ne pouvez même pas imaginer ce qu'est le Divin, mais ce Divin est ce qui permet à toute chose d’exister, y compris vous.

Alors, quelle est sa valeur ? Celle de ce qu'il contient, que contient-il ? L'infini y est contenu. C’est la goutte qui a en elle, quoi donc ? L'océan.

Ça défie les lois de la physique. « Quelque chose de grand peut contenir quelque chose de petit, quelque chose de petit ne peut pas contenir quelque chose de plus grand. » Mais ici, c'est pourtant le cas. Dans ses profondeurs, se trouve l'océan d'espoir, en raison de la beauté qui réside dans votre cœur.

Les gens demandent : « Qu'est-ce qu'un cœur ? Où est-il ? Où se trouve-t-il ? » Ainsi, l'endroit en vous où réside le courage s'appelle le cœur, le courage. L'endroit en vous où réside la clarté s'appelle le cœur. Et l'endroit en vous où réside l'espoir s'appelle le cœur, et l'endroit où réside le Divin en vous s'appelle le cœur. C'est votre cœur, où se trouve-t-il ? En vous.

Alors, quand je dis que vous êtes béni, je le pense !

Si vous n'avez pas trouvé le Divin en vous, à quoi bon indiquer le ciel ? Si vous ne pouvez pas voir le Divin qui réside dans votre cœur, comment pourrez-vous voir le Divin qui réside dans l'univers ? Comment ?

Si vous ne pouvez pas comprendre ce que sait votre cœur, comment arriver à le comprendre ? En essayant de chercher, en essayant de visiter certains lieux, pour trouver ce qui est en vous, ce qui est à l'intérieur ? Comment allez-vous le trouver ailleurs si vous ne l'avez pas trouvé ici ?

Alors, nous parlions de paix, n’est-ce pas ? Et j'ai dit : « Il y a une réponse simple pour trouver la paix : en vous, en vous, en vous, en vous, en vous ».

Jusqu'à présent, vous êtes ici, votre paradis est ici, votre enfer est ici. Qu'est-ce que le paradis ? Le paradis est le lieu où vous êtes comblé. Qu'est-ce que l'enfer ? Quand vous n'êtes pas au paradis, c’est très simple. Que ressent-on au paradis ? C'est une sensation céleste. Et quand vous ne vous sentez pas comblé, satisfait, plein d’espoir, rempli de joie ? Vous êtes en enfer.

C'est aussi simple que ça. Alors c'est en vous, en vous, en vous, en vous.

En confinement, 48e jour 00:23:55 En confinement, 48e jour Video Duration : 00:23:55 avec Prem Rawat

En confinement avec Prem Rawat, 48e jour

Compte à rebours pour le Programme d’éducation pour la paix

Le courage dans la paix

Narrateur : Pendant plus de 25 ans, la petite île du Sri Lanka, dans le sud-est asiatique, a été ravagée par la guerre civile. D’après les Nations Unies, 80 000 à 100 000 personnes ont été tuées et des millions d’autres ont été traumatisées.

Depuis 2009, la nation a engagé un difficile processus de réconciliation, et ces dernières années, le Programme d’éducation pour la paix a été adopté par le Bureau de la réhabilitation afin d’aider les ex-combattants et les civils à se reconstruire et à développer une culture de paix.

Prem Rawat, fondateur du Programme d’éducation pour la paix, a été invité par des membres du gouvernement à rencontrer des ex-combattants et des agents en charge de la réhabilitation.

Homme : Je suis très heureux de vous rencontrer. En 1983, j'ai participé à la guerre et je suis à présent réhabilité. Si j’avais connu le Programme d’éducation pour la paix avant, je n’aurais pas participé à la guerre. Mais maintenant je comprends que la vérité est en moi et nous l’avons appris grâce à votre message.

Si mes enfants et petits-enfants, ainsi que des millions de gens, pouvaient apprendre cela ! Le Programme d’éducation pour la paix devrait être suivi dès le plus jeune âge. Quand on regarde le Sri Lanka aujourd’hui... il y a trente ans nous étions en guerre, il n’y a plus la guerre dans notre pays maintenant mais tellement de gens en ont été affectés. Cette paix, quand on regarde votre vidéo, devrait être pour tout le monde, pas seulement pour ceux qui ont participé à la guerre, mais pour tout le monde, pour tout le monde.

Prem Rawat : Nous essayons, nous essayons. Dans de nombreuses écoles, nous avons commencé le Programme d’éducation pour la paix pour aider les gens à mieux comprendre les choses. Vous avez raison, la guerre punit les innocents, et la première victime de la guerre est la vérité. Donc il y a ce qui est arrivé et ce qui peut arriver. Le plus grand des miracles, c'est que le souffle continue à venir en vous, et tant que ce souffle vient en vous, vous avez encore un ordre du jour, et à l'ordre du jour, il y a votre vie. Vivez-la, comprenez-la, ressentez la joie dans votre vie, ressentez la clarté dans votre vie, grandissez, soyez vous-même, comprenez ce qu’il y a en vous et soyez comblé.

Major Rajaratna : Bonjour à tous. Je suis officier dans l’armée. Je suis fortement impliqué dans le processus de réhabilitation, et ce programme pour parvenir à développer la paix entre les personnes, entre les ethnies, est devenu une ressource formidable.

Nous en sommes très heureux, nous sommes ravis de pouvoir échanger entre nous à cette occasion. Nous souhaitons que la paix s’installe au Sri Lanka, dans le monde et dans l’univers… Nous prions pour que vous ayez la force et le courage de la faire grandir, maintenant et dans le futur.

Prem Rawat : Merci, merci.

A l’écran : Qu’est-ce que la paix ? Colombo, Sri Lanka

Je voyage dans le monde et je parle aux gens de la paix, mais les gens n’ont aucune idée de ce qu’est la paix, aucune idée. Pour la plupart des gens, c’est pouvoir s’évader de leurs problèmes. Alors je vous demande : « Pourquoi voulez-vous la paix ?  Pourquoi ? Pourquoi voulez-vous la paix ? »

Public : Nous avons besoin de la paix. 

Prem Rawat : Alors ? Vous voulez également des lentilles, non ? Aimez-vous le riz ? Aimez-vous le riz ? Donc vous aimez aussi le riz. Mais là il n’est pas écrit : « Le riz est possible », il est écrit : « La paix est possible. » Pourquoi voulez-vous la paix ?

Public : Pour être heureux

Prem Rawat : Ah, pour être heureux ! Combien parmi vous veulent la paix parce qu’elle vous rend heureux ? Levez la main. Alors, question suivante : « Pourquoi voulez-vous être heureux ? »

Public : Pour se sentir bien.

Prem Rawat : Pour vous sentir bien ? Est-ce la raison pour laquelle vous voulez être heureux, parce que c’est agréable ? Pourquoi voulez-vous ressentir cela ?

Public : C’est dans notre nature.

Prem Rawat : Vous avez plusieurs natures. Il est dans votre nature de vous gratter quand ça vous démange mais vos parents vous ont dit : « Ne mets pas ton doigt dans le nez ! » Parfois votre nez vous démange mais ce n’est pas bien de le faire, alors vous résistez, non ?

Voulez-vous résister à la paix ? Voulez-vous résister au bien-être ? Voulez-vous résister au bonheur ? Alors, il faut se demander : « Pourquoi voulez-vous aller bien ? Pourquoi voulez-vous être heureux ? Pourquoi voulez-vous la paix ? »

Votre bonheur n’est-il pas toujours là ? Est-ce que le bonheur tombe du ciel ? Le bonheur pousse-t-il dans un champ ? Qu’est-ce qui vous rend heureux ?

Je vous pose ces questions parce que je veux vous faire participer. Je veux que vous réfléchissiez. Je veux que vous compreniez que la paix ne consiste pas dans le fait de fuir vos problèmes. La paix n’a rien à voir avec vos problèmes. La paix n’a rien à voir avec ce qui est bon ou mauvais. La paix n’a rien à voir avec la confusion. Qu’est-ce que la paix ?

En tant qu’êtres humains, nous avons deux côtés. Pourquoi ? C’est une loi physique. Une pièce de monnaie n’a pas qu’un seul côté, chaque pièce a deux côtés. Même si nous la coupons en deux pour enlever un côté nous aurons toujours deux côtés. C’est une loi de la nature, non ?

Donc à chaque fois que vous êtes dans la confusion, devinez quel est l’autre côté ? Le discernement, il n’est pas plus loin que ça. Quand vous êtes dans l’obscurité, la lumière n’est pas plus loin que ça. Quand vous avez de la peine, le bonheur, la joie n’est pas plus loin que ça. Je montre cela pour que vous le compreniez, mais c’est encore bien moins que ça, croyez-moi.

Vous avez deux natures en vous. Vous avez la bonté, vous avez le discernement, c’est aussi dans votre nature ! La bonté, la lucidité, la compassion, la joie, la lumière, sont également dans votre nature. La confusion, la colère, la frustration, le sont également.

Alors ne vous précipitez pas à dire : « Oui, oui, ça me plaît, la lumière est dans ma nature. » Non, l’obscurité est aussi dans votre nature, l’obscurité est aussi dans votre nature mais tout comme la lumière, comme la lumière.

Donc en vous existe un endroit, l’endroit où se trouvent la lumière, la joie, le discernement, la compréhension. Et ça, ressentir cet endroit-là vous apportera la paix. Voilà ce qu’est la paix, voilà ce qu’est la paix. Si vous voulez l’appeler le divin, allez-y, ce n’est pas important, pas pour le divin, c’est important pour vous, pas pour le divin. Cela ne l’a jamais été et ne le sera jamais.

Ce que je vous dis aujourd’hui, c’est pour que vous puissiez en bénéficier dans votre vie. Votre vie est ce qu’il y a de plus précieux au monde, rien ne peut-être plus précieux que la vie que vous avez.

Le côté tragique, dramatique, c’est d’avoir cette vie et de ne pas la connaître, c’est d’être riche et de ne pas s’en rendre compte, c’est d’avoir le divin et de ne jamais le rencontrer. C’est une tragédie, c’est une tragédie d’avoir cherché ce que vous avez toujours eu et ne jamais l’avoir trouvé. Nul besoin de le chercher, il s’agit de découvrir.

La relation entre l’absence et la présence… Nous ne comprenons pas la présence, la présence est réelle, l’absence n’est rien ! Qu’est-ce que la présence ? La présence est ce souffle qui vient juste de venir en vous. Voilà la présence !

Et nous oublions, nous oublions ! Nous oublions parce que nous jouons la mauvaise partie, non celle de la présence, mais celle de l’absence. Et tant que nous continuons à le faire, mes amis, nous faisons le jeu de l’ignorance. Et ce que vous cherchez, ce qui va avec ce mot “paix”, c’est la connaissance et non l’ignorance.

Tout le monde essaye de comprendre, dans un monde d’ignorance, ce que veut dire la connaissance. C’est impossible, je vous le dis, impossible, impossible, jamais on ne trouvera. C’est pourquoi le monde ne sait pas ce qu’est la paix, parce nous jouons le jeu de l’ignorance avec nous-mêmes. Et les guerres que nous haïssons sont dues non à la connaissance mais à l’ignorance.

Alors dans quel monde voulez-vous vivre ? Dans quel monde voulez-vous vivre ? Le monde de la présence ou bien celui de l’absence ?

Si vous voulez vivre dans le monde de la présence, pas celui des croyances, mais celui de la connaissance… Voilà le schéma, quand vous vivez dans le monde de l’absence, il vous faut des croyances car rien n’est présent, donc il faut des croyances : « Crois que ceci est là, que cela se trouve là, crois ceci, crois cela. Crois que les dieux vivent au-dessus des nuages… »

Je suis pilote. Quand je voyage autour du monde, je pilote moi-même, et ne pensez-vous pas qu’étant aussi né en Inde, je cherche à savoir ? Donc on s’élève au-dessus des nuages et on se demande : « Y a-t-il quelqu’un ? Y a-t-il quelqu’un ici ?

Parce qu’on ne veut pas entrer en collision avec un dieu, ce serait la pagaille. Certains dieux se déplacent avec leurs propres chars et on ne veut pas ça, cela ferait désordre !

Il n’y a rien là-haut ! Simplement des nuages, des nuages et encore des nuages.

Mais si vous vivez dans le monde des croyances, ils y sont. Si vous vivez dans le monde de “l’instant présent”, dans le monde de la connaissance, où sont-ils ? Où donc ? La réponse est : « Ici, ici, ici. »

Allez voir en vous, portez votre attention en vous, c’est le plus merveilleux des voyages, un voyage extraordinaire. C’est le monde de la connaissance, c’est le monde de la paix, c’est le monde où nous comprenons que nous sommes des êtres humains et qu’en conséquence nous pouvons tous faire bouger les choses, voilà la possibilité. Telle est la possibilité. Dans votre vie la bonté attend, le divin, en vous, attend d’être découvert.

Regardez, vous ne mettez aucune limite à la joie, mais à la douleur, si, au bout d’un moment, c’est trop : « Il faut que ça s’arrête ! » Pour la joie, pas de limite, vous pouvez être joyeux tous les jours et toute votre vie sans problème, aucun problème. Être triste tous les jours ? Vous allez trouver une falaise bien haute, et hop ! C’est ce qui arrive.

Beaucoup de gens pensent qu’ils n’ont aucune importance, « Je ne suis rien… » Pourtant c’est là que réside le divin, c’est là que réside la lumière, c’est là que réside la bonté, c’est là que réside la compassion, c’est là que réside la bienveillance. Et vous dites : « Aucune importance » ?

La seule raison pour laquelle vous prétendez être sans importance, c’est pour vous décharger de vos responsabilités. « Je ne suis rien, je ne peux rien faire. » Et qu’est-ce que Dieu ? Une présence ou une absence ? Qui êtes-vous ? Une présence ou une absence ? Êtes-vous fait de croyances ? Parce que si vous ne vous connaissez pas vous-même, vous n’êtes que des croyances, une absence, pas une présence. Quand nous avons la possibilité de connaître, nous ne restons pas dans les croyances, nous venons à la connaissance. Et la connaissance de soi est la plus belle des connaissances.

Socrate a dit : « Connais-toi toi-même. Connais-toi toi-même. » Aristote a dit : « Connaître autrui, c’est la sagesse, se connaître soi-même, c’est la connaissance. » Voilà qui change tout. Vous ne prenez pas un seau pour le remplir d’obscurité et la jeter par la fenêtre. Quand la tristesse arrive, vous dites : « Oh là là ! Attends, attends, attends… » Quand la tristesse arrive, vous dites : « Attends un peu… où est la joie ?  Allons, essayons de nous débarrasser de la tristesse. » Non, faites venir la joie.

Accueillez chaque jour le divin, qui n’est pas uniquement à l’extérieur, mais aussi en vous, trouvez les trésors en vous, vivez.

Quand tout est à sa juste place dans votre vie, alors quelque chose se produit. Je peux vous dire, et cela fait 60 ans que je m’adresse aux gens, que quelque chose se produit. Vous savez que tout est à sa place, et comment savez-vous que tout est à sa place ? Quand votre cœur est rempli de gratitude, c’est là que vous savez.

Pas de la gratitude envers quelqu’un, pas de la gratitude pour quelque chose. Non, non, non, rien de tout cela. Simplement, quand votre cœur est rempli de gratitude alors vous savez que tout va bien, que tout est bien, que la vie est bénie.

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